Journal D'Alice

Dominic

C'est une petite composition que j'ai fait pour mon cour de français écriture... Je devais écrire une nouvelle litéraire de 500 mots qui à fini en texte psychologique d'un peu plus de 800 mots... Mais bon ma prof l'a bien aimé et même si j'ai traumatisé toute la classe quand j'ai du le lire, certaines fille ont dit que l'idée était bonne. Mais ce n'est pas de leurs faute... J'avoue que c'était trop... (comment dire?) intense (?) pour elles qui ne lisent que des histoires dégoulinantes d'amour. J'étais trop habituée au histoires délirantes de mes anciens camarades... ça me manque... Enfin bon je vous met le texte et je me la ferme, mais je tiens à dire que j'aimerais bien que vous me glissiez un mot pour me dire comment vous l'avez trouvé. En passant, je m'excuse pour les fautes!

 

 

 

Jeudi. Enfin le travail est terminé et Dominic rentre chez lui. Perdu dans ses pensées, il entend à peine le son des rails qui crient sous le poids du train qui arrive. Les gens commencent à le bousculer et il se laisse vaguement emporter par la foule si impatiente. Comme depuis toujours, Dominic prend un banc sur la gauche. Mais en s’approchant, il réalise enfin que son banc préféré, à côté de la fenêtre, est déjà pris par une dame. Dominic ne s’en fait pas pour ça… tout ce qui compte c’est qu’il soit assis parce que tout ce trajet debout, c’est plutôt long. Il regarde un peu autour de lui, les gens qui étaient tantôt si pressés d’embarquer sont maintenant si calmes. Certains sont déjà occupés par le pianotement des touches de leur portable. Dominic quant à lui préfère le ronronnement du train qui lui permet si facilement de s’endormir.

 

Le train s’est arrêté. Plus que huit arrêts et Dominic se retrouvera chez lui, son chien sur les cuisses. Quelques passagers viennent de faire leur chemin jusqu’au wagon. Lorsqu'un homme d’une quarantaine d’années se déplace sur le côté, Dominic entrevoit une tête aux cheveux bruns. Sûrement sa fille qui se colle à son dos. Pourtant, alors que l’homme se place au fond, la fillette vient directement s’asseoir sur un siège en diagonale de Dominic, près de la fenêtre.

 

Elle est… magnifique.

 

C’est tout ce qui trotte dans la tête de Dominic. Mais pas magnifique comme une enfant de son âge l’est. Magnifique comme… comme une fille l’est quand on en tombe amoureux. Dominic, amoureux d’une gamine de treize ans, lui qui en a presque le double.

 

Elle est si belle avec ses cheveux soyeux qu’on dirait une poupée. Sa bouche, pas assez rouge ne la rend que plus parfaite. Sa main droite posée sur son genou bat le rythme de la musique qui envoûte visiblement son être. Elle a le visage tourné vers la fenêtre offrant son plus beau profil au pauvre Dominic. Il rêve déjà de cette fille. Cette fille qu’il aurait pressée contre lui. Cette fille qu’il aurait embrassée à pleine bouche comme jamais il n’avait fait. Cette fille qu’il aurait aimée avec des mots mais surtout des gestes. Cette gamine, il l’aurait aimée comme un homme aime une femme.

 

Tout de suite. Il l’a veut. Maintenant !

 

¾    Mais qu’est ce que tu fous ?

 

Cette ligne, Dominic se l’est adressée à lui-même parce que c’est seulement maintenant qu’il se rend compte des pensées qu’il envers sa pauvre victime. Était-il pédophile ? Curieusement, devant le visage de son ange, il ne s’en préoccupait pas le moins du monde. Il l’a voulait peu importe le prix. Il descendrait à son arrêt et s’en occuperait dans un coin. De toute façon, c’était de sa faute. En l’observant soigneusement, Dominic s’apercevait très bien qu’elle s’était habillée pour qu’on la regarde. Son parfum… si bon ! Elle avait fait exprès. Si elle n’était pas embarquée dans ce train, il ne l’aurait jamais croisée. En fait, elle voulait qu’il la touche. Elle voulait que Dominic joue avec elle. Plus il la contemplait, plus il s’en persuadait.

 

Pendant que Dominic berce encore l’idée de se l’approprier, il la voit à peine se lever en vitesse et sortir du train.

 

Bizarrement, dès qu’elle disparut de son champ de vision, Dominic retrouva ses esprits. Son souffle se coupa, il se mit à trembler et ses yeux devinrent tellement grands qu’on aurait dit qu’ils sortaient de leurs orbites. Il était un monstre il le réalisait. Il allait tomber dans ce piège. La pauvre ne se serait même pas rendue compte qu’elle se serait fait violer. Dominic n’était qu’un monstre.

 

Il débarque du train précipitamment, comme de peur d’avoir manqué une occasion unique. Il court hors d’haleine afin de retrouver ce sentiment d’euphorie qui l’avait quitté quelques minutes auparavant. Il fixe droit devant lui. Une voiture le frôle mais il continu toujours d’avancer.

 

Le cri stressant de l’alarme le réveille.

 

Vêtu de sa robe de chambre, Dominic se traîne jusqu'à son journal matinal. Les muscles tendus, il s’asseoit dans son fauteuil, tente de reprendre ses esprits, du moins une partie. Il ouvre le journal à la deuxième page, là où les informations sont les plus importantes. Le portrait de sa belle d’hier y figure dans une petite rubrique.

 

Dominic se sent glisser vers l’inconscience alors que le titre en dessous de la photo s’incruste en brûlant chaque cellule de son corps. Dans ses derniers instants de lucidité, il sent le journal glisser de sa main et tomber sur le sol.

 

Il revoit la fillette, entend ses pensées d’hier, sent les relents de sa tentative de contrôle sur son corps, se revoit courir hier après avoir débarquer du train. Mais surtout, il revoit le titre de la rubrique qui vient de l’achever :

 

Viol d’une fillette.



23/11/2007
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour